La mer mange ses bords, les rochers se sont tus.
Ces géants spectateurs ont les flancs ravinés,
Pétris par les doigts sales d’un Dieu déchaîné
S’éreintant à ruiner ces races disparues.
Démolir l’édifice...
Un décor renonçant à émouvoir les clans
Des peuples continuels, des énormes aïeux,
Ecorchant tous la peau de leurs genoux rocheux
Aux vaines cargaisons des galets, leurs enfants...
Apeurant ses témoins, monstrueuse bataille,
Les éléments s’affrontent... Ces monuments de toile
Des tentures du jour, servant d’écran de voile,
On voit se recouvrir les tombes de mitraille.
S’apaise la tempête...
Se laisser envoûter des lueurs du couchant
Qui empruntent à celles d’incendies furieux,
L’explosion des couleurs qui s’impudiquent mieux,
Dégrafant ses faveurs, au diurne testament.