Il faut qu’elle se termine,
Pour que nous en prenions conscience.
C’est son absence qui nous mine,
Nous lui donnons alors tout son sens.
Quand elle se trouve en plein déroulement,
Nous sommes pris dans l’action.
Tout va trop vite en sentiment,
Notre avenir nous préoccupe en imagination.
Sous le coup du sort,
Devant le mot fin,
Tout se fige, alors,
Plus d’avenir, le souvenir se voit en plein.
Une double question surgit :
Que s’est-il passé ?
Qu’est-ce qui a provoqué l’arrêt subit ?
Une enquête est amorcée.
C’est dans la mort vide,
Que le passé est logé.
L’histoire s’empare, avide,
De l’existence humaine achevée.
Mourir provoque un bilan.
C’est le billet pour l’au-delà.
Le désir naît de l’absent,
Comme toute chose ici-bas.