Le puits.
Troublé au puits sans fond, j’y sens un grand malheur ;
Vassal des hideux lichens, des fétides mousses,
Seul, tremblant, abandonné dans la fosse rousse,
J’erre : - mains bleues - pieds aveugles – transi à cœur !
Cris vagissant sans écho en l’âcre sombreur :
« Hé ho ! Hé ho ! »… Ah ! fols espoirs qui me ressourcent !
Joueuse, l’effroyable faim rie de ma course,
Patiente qu’elle est de m’occire avec ferveur…
Hagard, mon regard supplie l’astre qui flamboie
Bien haut, si loin, rouge et pourpre : - « Ô, soleil qui vois
Le doux soir, chasse ce tombeau et son dessein ! ...
Et … Montrant dessins et œuvres – artiste accomplie,
Marianne, à Tours, devant mon air presque serein
Rit : - « Hein papa ! Il te plait mon tableau du puits ! »
Noël
20 octobre 2008.