Succession de moments,
Avec ou sans conscience.
Objet de tourments,
Ou simplement de patience.
Dans l’attente d’une satisfaction,
Il s’écoule trop lentement.
Dans la crainte d’une désolation,
Il court éperdument.
Le temps s’oppose à nos désirs,
Et cherche à nous contrarier.
Il prend un malin plaisir,
Par l’esprit,à nous torturer.
C’est l’ennemi de notre volonté :
Il est trop court,il est trop long.
Il sape inlassablement notre bonté,
Il teint en noir nos cheveux blonds.
Jamais,lui et nous ne pourrons nous entendre,
Il est trop insouciant.
Quand nous voulons nous pendre,
Il joue les innocents.
C’est un témoin,sûrement,
De notre agitation.
Il nous observe inlassablement,
Dans notre naufrage,notre perdition.
Il nous laisse vieillir,
Sans s’émouvoir.
Il est là,il passe sans agir.
Pour notre soif,point de poire.
Il sait notre désespérance,
Et refuse de nous aider.
Le temps rythme nos exigences,
Et attend notre fin programmée.
Le temps,c’est aussi notre cœur qui bat,
C’est également l’air que l’on respire.
Il est nos choix,nos ébats,
Il préside au mieux,comme au pire.
Je suis le temps qui m’oppresse,
Celui qui me détend.
Je l’inclus dans ma paresse,
Je l’aime,quand je suis content.
Au-dehors,
Au-dedans de moi,
Il est,tel Belphégor,
Où je veux qu’il soit.