Briques...
Briques sanguines façonné par mes pères,Briques enflammées pétries par la lumière.Ruban d’existence qui chatoieDe la racine jusqu’au fruit,Où un jongleur, taquin, badine,Confondant les saisons, puis révèleLe terrain vague de nos vies...__________________________Poutres et charpente.
Vétéran massif un printemps livré à l’holocauste.Grenadier centenaire : mémoire de nos cycles,De nos illusions d’éternitéSèves, odeurs, sciures de nos joursPoutres et charpentes protégeant nos frayeurs ;Pour se cacher de la fureurPour aveugler le temps inexorable,Senteurs de bois, sapins de nos cercueils...___________________________Sable...
Entre deux océansAccouplant les mortelsLa silice patine les falaises arrogantesComble nos catacombesErgs du néantEt dunes de l’abîmeParfois chantonnent et sifflentL’histoire de nos passionsChants glissés, craquantsLiés aux murs de chauxRetracent les rivagesAux remparts de juillet.____________________________Roche.Meulière dorée à pointEn murets, en espaces,En seuils hospitaliers... Semaine de reposLa douceur du galet, l’or pur du gravierMoellons intemporelsGardez donc le logisNous sommes de passageLa dalle est notre lit..._________________________________Ardoise.Le reflet azuré de la terrasseRavive les placides silhouettes du parc :Traits de cobalt ponctués d’ombres brunes,Faïences de Hollande astiquées de soleil...Sous l’auvent, on attend, attentif à l’instant,Le moment de silence, la simple parenthèseSoupir suspendu de lumière apaisante...__________________________________Fenêtres et vitrauxAppréhender le translucide, éprouver le diaphane.Si tu ne crains pas le rêve, épouse les refletsJusqu’à l’indicible... Attraper la lumière, boireL’opalescence, jusqu’à devenirFou. Fou de la transparence d’où le soirA jailli d’un élan pourpre et bleu,Le charme de midi est rompu par septembreLe vitrail adouci pleure sur le parvis...