Poser des mots de soie sur les chagrins du cœur
Apaiser doucement ce trouble au fond de l’âme
Comme l’eau qui s’écoule en caressant les fleurs
Se sentir enfin pure et fière d’être femme…
De toutes ces douleurs de tant d’hivers naufrages
Faire un nid de douceur enveloppant l’esprit
Voyager en rêvant oublier d’être sage
Plonger dans l’absolu, redéfinir sa vie…
Dormir comme une enfant tranquille et sans mystères
Et vouloir embraser un ciel nimbé de bleu
Dévorer les images d’un jour anniversaire
Faire éclater les bulles contenant les adieux…
Ne plus penser « demain » ne plus donner ses rimes
A des nuits papillon s’envolant dans l’oubli
Crier que l’on est fous dessiner dans un mime
Ce que l’on a eu peur d’avoir parfois ravi…
Et puis dans un sanglot, libérer sa poitrine
De l’étau de regrets qui la tenait broyée
Faire rentrer de l’air nager comme une ondine
Dans un bien-être pur qui vient nous délivrer…
Et là soudainement s’apaiser et se rendre
Comme une prisonnière qui n’a plus peur de rien
Briser d’un geste sûr la corde où vont se pendre
Tous ces mauvais soupirs imprégnés d’incertain…