Les mots ne sont pas tous les mêmes
Insignifiants, ou malicieux
Discrets comme un premier « Je t’aime »
Impudiques comme un aveu
Les tiens ont vaincu l’anathème
Qui faisait trébucher mes pas
Et tous les bonheurs que tu sèmes
Ont soufflé sur nos aléas
Lorsque tes mains s’adressent aux miennes
Mes yeux te parlent à mots feutrés
A l’heure des envies païennes
Quand tu t’endors à mes côtés
J’ai emprisonné mes « Je t’aime »
Pour mieux les garder à l’abri
Des coups du sort et des problèmes
Des orages et des jours de pluie
Mais un jour s’ouvrira la porte
Lorsque mon cœur étouffera
Les pudeurs seront lettre morte
Je les libérerai pour toi
15.03.2004