Il est des mains armées à la paume d’acier :
Elles lacèrent le cœur et étouffent le cri ;
La souffrance s’efface autour du cou meurtri,
Les sanglots de la mort pleurent… ensanglantés.
Les maux entre les doigts égouttent leur effroi ;
La violence, en réponse aux secrets et mensonges,
Ôte toute couleur à l’océan des songes
Et le plein de douleurs dans l’acide se noie.
S’égare le sang-froid dans les dupes dédales,
La menace jaillit du trépas dans les yeux
Et puis tombe le masque au coin du mot douteux
D’un fossoyeur d’amour à la force du mâle.
Quand les mains sont velours à la paume assassine,
Elles se gantent de fer et pointent le serment
D’un aller sans retour au pays du néant ;
Déclaration d’aimer à l’humeur des épines.
Le cœur a ses raisons que la raison ignore…
A-t-il donc tous les droits ? Où trouver ses devoirs ?
Ame aux larmes bleuies c’est votre jour de gloire !
La raison du plus fort a-t-elle raison ou tort ?
© 12/2003