Je viens d’un peuple qui a brisé ses chaînes,
Debout au centre d’une vaste et désertique plaine,
Je tends mon poing vers les cieux inhospitaliers.
Je hurle ce que je suis,ce que je veux,ce que je sais.
Je suis le vent balayant tout sur son chemin
Vent des steppes enneigées où rôde la mort.
Vent prisonnier d’un noir châtiment divin
Vent du désert réincarnant vos espoirs sans remord.
Je suis le feu dévastateur de vos haines et passions.
Je suis l’abîme insondable de vos tristes pensées.
Je suis la force vive de votre obscure création.
J’éveille les peurs ancestrales de vos mondes oubliés.
Je briserai vos vies au creux de mes mains sans pitié,
Je rirai de vous voir me supplier et m’implorer
Pour quelques instants inutiles d’existence encore
Quelques songes évaporés de vains corps à corps.
Je suis le ressentiment enfoui de vos cœurs haineux.
Je suis la guerre dont vous rêvez sans jamais oser,
Guerre définitive et ultime cauchemar agité et anxieux
Qui soulagera l’univers de vos présences tourmentées.
Je suis ce que vous êtes, telle que vous m’avez créée
A l’image de votre monde décadent, humilié.
Je suis l’ombre de vos échecs, de vos hontes celées
Devant un miroir sans tain, je suis votre reflet.
Je vis au creux de vous, je vous tolère,
Je suis votre colère...