Quand tu me tiens,
Lieu de désir inavoué !
Tu ne m’apportes rien,
Que de la vie rêvée.
Déception renouvelée,
Je navigue sur l’océan amer.
Soif, jamais étanchée,
En proie à une vie dans le désert.
Quand cesseras-tu de me hanter,
Douceur inabordable ?
Bateau fantôme, balloté
Par une houle intraitable.
Quand verrai-je enfin surgir,
Devant ma vue fatiguée,
Un havre, pour finir
Cette errance à l’esprit torturé ?
J’aspire au calme,
A la sérénité,
D’un cœur, trop près de la flamme
Aux élans démesurés.
Ainsi en va-t-il, peu sages,
Des désirs trop violents.
Toujours,surgit un mirage,
Pour tromper l’imprudent.