Méduse toi qui frappes aux yeux,
Dans des labyrinthes noirs et haineux
Regarde comme le ciel est d’azur
Il n’y a pas de méchants sans mesure
Juste quelques extravagants
Qui refont notre firmament
Aux vents gonflent les voiles des navires
Et la houle implacable secoue la chaloupe
C’est souvent la raison qui chavire
Jamais le marin et sa troupe
Au frimas les corps se raidissent
Recroquevillés sous les pelisses
Il ne fait pas bon vivre dans l’hiver
Se plaint faiblement le trouvère
En automne dans les brumes matinales
Seul le corbeau brise le silence ancestral
Pour les nantis le blé est engrangé
Car nous sommes au soir de la vie
Et pour l’enfance il faut épargner
La jeunesse inassouvie .
Méduse toi qui frappes aux yeux
Regarde moi, fixe moi
Jamais de pierre tu ne me réduiras
Je dois te faire cet aveu :
Dans mon cœur il ne fait jamais froid
Jamais le vent ne l’ébranla
Le froid c’est souvent dans l’esprit des autres
Ceux qui ont pour nourriture juste l’épeautre