Un vieux texte fortement « relooké » car il n’avait pas les pieds marins
Mer celtique
La mer est un pays dont les vagues se couvrent D’hommes armés de croix, simples bouchons de foi, Qui flottent sous un ciel qui viole la couleur, Simples bouchons de foi posés sur la douleur.
La mer est albatros, aux ailes bleues qui s’ouvrent, Pour enlever l’écume à l’âme des rochers, Où des bonheurs d’oiseaux, frileusement perchés, Parlent infiniment à des cieux sans écho.
Ton pays, c’est la mer ; et quand, levé trop tôt, Aux berges de ta vie, tu cherches l’île Vierge, A l’ombre de la croix que Bélénos protège, Tu chantes, tel un barde, l’amour et les bateaux.
Vois les vagues celtiques dans les assauts mourir Au bouclier oblong des terres britonniques, Sens l’humide froidure du souffle océanique Poser sur nos âmes l’embrun du souvenir.
Homme qui te lèves quand l’océan retombe, Tu rejoindras la mer qui te dispute au ciel, Rugissant son amour en un liquide appel, Tu rejoindras la mer qui s’ouvre pour ta tombe.