Meritxell, John, Sarah et les autres

Sur le grand chemin avancent les nations,

Des milliers d’humains avec obstination,

Chacun voulant toucher le pied d’un arc en ciel,

Quelque part en Galice, auprès de Compostelle.

 

Vive et gracieuse comme un vol d’hirondelle,

La belle Meritxell paraît si sûre d’elle....

De son sourire radieux, elle effleure le sentier,

Accrochant ses vingt ans aux branches d’amandiers.

 

John serait un « wimpy » selon les australiens.

Ce n’est pas très courtois ....Mais ils sont australiens !

Pour moi il est anglais, jusqu’au bout des chaussures,

Et cultive le flegme avec désinvolture.

 

Sarah l’italienne accomplit son chemin

En se laissant aller sans penser à demain,

On la croît désinvolte insouciante et fragile,

Elle puise sa force au cœur des évangiles.

 

Carlos le canarien, le surfer beau gosse,

Enlace tendrement dans les rues de Burgos

Itziar la sauvage, une étonnante basque

Aux humeurs changeantes, aux manières fantasques.

 

Terry et Francesco, les vénézueliens,

Mélanges d’espagnols avec du sang indien,

En quête d’église au baroque flamboyant,

Où s’unit l’or inca et la foi des croyants.

 

Mertixell, John, Sarah, Carlos et tous les autres,

Parcourent le chemin, sur les pas des apôtres.

Leurs rêves sont secrets, un peu mystérieux,

Mais donnent au sentier son parfum merveilleux.