Au sommet de son roc, Montségur se détache
Dans l’azur sans tache des cieux du pays d’oc.
Venant de Languedoc, sournoisement se cache
Hypocrite et lâche l’ombre noire des frocs.
Les barbares du Nord à la foi inflexible
A l’abri de leur Bible ici se déshonorent.
Ces soudards de la mort dans leur folie terrible,
Commettent l’indicible ignorant le remord.
Et sur les flancs du pog, les envoyés de Rome
Entonnant « Te Deum », récitant décalogue,
En ultime épilogue aux croisades pogrom,
Comme frère Magog rôtissent les « bonshommes ».
« Ils se disaient « parfaits », c’est là péché d’orgueil !
Méritant le cercueil pour laver ce forfait
La flamme du bûcher leur fera bon accueil
Et scellera le deuil de ces cœurs échauffées.... »
Lucifer qui s’ennuie et la Parque faraude
Main dans la main rôdent sur les sentes du puig.
Dans les buissons de buis, les larmes d’émeraude
D’un Satan en maraude ont un éclat de suie.