Partie le cœur léger pour une simple auscultation,
Sortie déconcertée par une accablante question.
Avoir l’impression de plonger dans un grand vide
De ne plus être dans le même monde
Apercevoir au loin l’ombre d’une tombe.
Se demander encore et encore : pourquoi moi ?
Savoir que seule la nature, au destin dicte sa loi
N’empêche pas la raison de se perdre dans le noir
De ce grand voile funèbre, que le cancer laisse entrevoir.
Tenter de retrouver le chemin du bonheur
Quand, par les élans sourds d’une constante douleur,
Sursauts de désespoir de notre corps mutilé,
Quotidiennement, notre esprit est tourmenté.
Difficile de relever la tête et regarder au loin
De simplement se dire qu’il y aura un lendemain,
De conjuguer le futur et à nouveau vers l’avenir
Accepter la main qui se tend et le soleil revenir.