OISEAUX DU PARADIS
(Rencontre avec deux jeunes filles adeptes d’une certaines secte)
Un jour je vis :
Sur le port deux donzelles, oiseaux du Paradis,
Promettaient, Oh ! merveille l’entrée de ce lieudit...
Là, y a un pied de trop mais ce n’est pas bien grave
Improviser c’est bien quelquefois on en bave...
Un inquiétant hiatus ne vous laisse en repos...
Excusez ! je m’égare et sors de mon propos.
" Si vous ne craignez Dieu, ni Diable, prenez garde ! "
Prêchaient-elles en chœur...Et moi je les regarde
Rêvant d’un autre Eden, de ses jardins fleuris
Plus bas que la ceinture, Ah ! vous m’avez compris...
Mais patatra ! Comme d’un coup de hallebarde
Je fus soudain frappé d’hiatus du myocarde.
Derechef me voici l’hôte de Lucifer !
Il est aux petits soins, et tout vous est offert,
Mais il se paye sur la bête, l’animal,
A coup de fourche et de baguette, et ça fait mal !
Heureusement j’avais rangé dans ma besace,
(Le seul bien hérité de ma tante d’Alsace)
Ce pied de ver en trop, dont je vous ai parlé
(Qu’une simple élision aurait su amender).
Voyez donc où l’esprit de finesse se niche :
Usant du pied de ver comme d’un pied de biche,
Je parvins à forcer la grand porte de fer :
Me voici parmi vous, évadé de l’enfer !
RB 11/10/2002 Ouf !