La porte vlamme, le sol petipapote,
La vie se rengouffre dans la maison
Quant tu te fracaposes en t’éplorant
Dans le salon sursautant.
Tu incendies une cigarette et gicle la fumée
Jusque dans le guidon de la moustache de pépé pendu au mur.
Il en éternue de stupeur bleue.
Ta main crabe court sur la table et tu fais la penseuse .
J’appadeloupe prudencieusement,
Et avance un œil qui brandit un drapeau blanc
Périscope barométrique de tes surpressions
Qui ratifirme mes impressions :
Y’a un problème.
Œil noir et front blême.
Atmosphère pachydermique, ambiance toutélectrique.
Tu chiquenaudes ta cigarette à côté du cendrier et m’empales sur ton regard.
Gare !
Bonsoirchériecommentvastu -je, tout en m’assurant des issues de secours ;
Ta réponse feulée me propulse m’afficher sur le mur.
La journée a été éprouvamment dure :
« Une patapoufiasse de collègue et néanmoins amie
Juste pour t’embêter vint au bureau midi
Attifée ridicule et semblable perfidement
Comme toi mon amour exactement. »
Honte ! Déshonneur ! Génocide du bon goût !
Calamité ! Catastrophe ! Funeste et ténébreux plagiat !
O lac suspend ton vol ! O vieillesse ennemie !
O combien de soldes à la Samaritaine !
Alors, Chevalier blanc preux comme Roland,
Sans peur, sans reproche et sans perdre de temps,
Durandal à la main, j’encalifourche mon destrier
Et t’emporte à la porte de la chambre à coucher.
21 décembre 2001