Un antique palais aux colonnes de marbre,
Se dressant insolent au milieu des grands arbres,
Un blason oublié dévoré par le lierre
Un parterre de buis, une rose trémière.
Deux fantômes muets bravant les éléments,
Hugo, Napoléon, qui rêvent dans le vent,
Retraçant leurs parcours, sur la grêve de l’île,
Des fastes de la cour aux rigueurs de l’exil
Avoir tort ou raison, là n’est pas la question,
Il faut être devant, sans une hésitation,
Et dans la solitude ou face à la mitraille.
Être toujours premier, seule place qui vaille
Sentir dans son dos le regard des autres,
Mépriser dédaigneux la fange où ils se vautrent
Les savoir effrayés, rire de son audace,
Et jamais ne trembler, ne pas perdre la face.