Si les mots de nos poèmes
Ont fait rimer des chansons
Qu’advient-il de ces "je t’aime"
Que font naître nos passions
De ces envies de Bohême
Qui hantent nos déraisons
De ces graines que l’on sème
Dans d’improbables sillons
Où donc s’en vont ces bateaux
Lorsqu’ils griffent l’horizon
Ces feuilles sur les ruisseaux
Qui coulent dans nos vallons
D’où s’en viennent ces oiseaux
Sur les toits de nos maisons
Combien de matins nouveaux
Allumeront nos plafonds
Nul ne sait ce que deviennent
Quand se taisent les violons
Toutes les valses de Vienne
Les notes d’accordéons
Les promesses des sirènes
Pour les marins au cours long
Et les bouffées d’oxygène
Qui s’échappent des ballons
Qu’est-il advenu des trêves
Lorsqu’a tonné le canon
De ces désirs de ces rêves
Etouffés par la raison
De ces deux corps sur la grève
De ses lèvres au goût bonbon
Et pour ne pas que j’en crève
J’ai su oublier ton nom