En un geste nonchalant, sans même le regarder, elle déposa le sèche-cheveux sur la fontaine marbrée.
Sa belle chevelure encore ébouriffée, tentait de reprendre sa lumineuse blondeur.
Audacieusement nue, elle offrait sans pudeur, son corps généreux en spectacle au miroir. Sultane du sérail, sur son tapis de cachemire, elle souriait tendrement au regard qui l’admirait.
L’éclairage indiscret sculptait son corps gracile, tout en soulignant l’éclatante beauté. Les yeux rivés sur son visage, elle s’observait sans complaisance, sondant chaque détail, cherchant la faiblesse.
Sur son corps d’albâtre, trois scintillantes perles d’eau, affleurés sous ses seins, se laissaient mourir vers le creux de ses reins.
De ses doigts fuselés, elle peignait sa chevelure, jusqu’à en faire jaillir des reflets mordorés. Alors, d’un geste léger, elle serra ses cheveux, les tira en arrière, et tourna la tête pour mieux s’admirer.
Son regard satisfait s’attarda un instant sur le galbe parfait de son buste palpitant. Du bout de ses doigts en belle musicienne, d’une subtile caresse, effleura les mamelons dressés. C’était sa grande fierté, d’avoir su préserver, de son éclatante cinquantaine, la fragile beauté.
Sur la pointe de ses pieds nus, son regard coula sur ses hanches, où sous le ventre plat, doux comme la soie, niche la riche toison, sœur jumelle de sa chevelure.
Une dernière fois, sûre de sa puissance, son regard parcourut son corps épanoui. Elle amena à elle la chemise de soie bleue, celle qu’il lui avait offerte, la couleur de ses yeux.
Docilement, le vêtement épousa les courbes parfaites de son corps épanoui. Le déshabillé, comme un voile déchiré, dévoilait plus qu’il ne cachait, sa troublante beauté.
Le regard exalté, une moue sur les lèvres, elle prit sur l’étagère le flacon de parfum. Laissant parcourir, d’une douce caresse, le bouchon parfumé au gré de sa main.
Puis, elle glissa son doigt manucuré au sillon de ses seins, parfumant la vallée du délicieux parfum.
Elle ferma les yeux, et voluptueusement, se laissa inonder par la fragrance d’EDEN, son parfum préféré.
Souriant au miroir, elle éteignit la lumière, oubliant derrière elle une effluve ambrée.
La démarche lascive, mais enfin rassurée, elle rejoignit la couche où son amant l’attendait.
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