La plage au sable blond qu’une brise caresse,
L’eau tiède d’un lagon aux murmures tendresse,
Oublier mes passions, n’avoir plus d’émotion,
Edonisme indolent pour seule occupation.
Un citronier en fleur à l’ombre d’une treille,
Un lézard sur un mur se chauffant au soleil,
Ignorant dédaigneux un papillon musard,
Et plus loin dans la cour un gros matou flemmard.
La chanson d’un criquet, une ode à la paresse,
Et sussure le vent ... « dans la vie rien ne presse » ...
Préferer la lenteur d’un monde horizontal,
Et choisir pesanteur comme mode mental.
Tout au fond de mon lit, embrumé de sommeil,
J’ai pour seul horizon, le bout de mes orteils,
Je repousse à demain la plus petite envie,
Refoulant des deux mains les remous de la vie.