Musée de la foi
figé dans le marbre de ses statues
muré dans ses tours et ses détours
seules les pierres vibrent encore
éclairées par la lueur d’or des vitraux
Colonnes dressées vers le ciel
autant de barreaux de l’amour en prison
le froid pénètre les os
et la poussière infiltre les narines
seul le silence rappelle l’ailleurs
Les voûtes courbes et cintrées
nous enserrent de toutes parts
toujours fermées sur le ciel
dans le temple de la foi
les prières résonnent comme au tombeau
Pas un souffle
juste des courants d’air
entre deux portes
ici j’étouffe
mieux vaux que je sorte.