Il est des sentiments qu’on tait ou qu’on déguise
Qu’on cache au fond d’un pot, ou sous un matelas
Moi je ne passerai par aucune entremise
Pour lui dire le feu qui couve au fond de moi
Devrais-je m’annoncer ou jouer la surprise ?
Le dilemme est cruel je lance le débat
Alors sachant qu’il n’est de certitude acquise
Les mots seront feutrés, j’irais à petits pas
Mais pécher par ces maux, envie et convoitise
Serais-ce être ambitieux ou bien juste alléché ?
N’est-ce que du désir ou de la gourmandise ?
Aurais-je à y répondre au jugement dernier ?
Certains s’en vont au temple, d’autres prient à l’église
Moi mon pèlerinage c’est celui d’un athée
Se prendre pour exemple j’en sais la vantardise
Mais comment illustrer l’objet de mes pensées
J’exhorte mon courage voyant qu’il s’amenuise
Tel est mon désarroi, cela est-il normal ?
La question est posée sera-t-elle conquise ?
Je dois me prémunir de ce doute abyssal
J’affûte mon ego, comme un fer qu’on aiguise
Le flatte et le cajole tout comme un animal
Au diable la critique et tous ceux qui médisent
Il est bon d’abuser d’un péché capital