Allons les enfants de toutes les patries
Vous qui venez de Bulgarie ou de Hongrie,
Vous qui lancez des appels de détresse
Depuis des cœurs remplis de tendresse.
Je lis dans vos regards
Que vous êtes prêtes à prendre le quart,
Vous qui devez offrir vos corps,
Poussées, forcées par des plus forts
A devoir solder des caresses
Toutes exemptes de tendresse.
Vous qui ne pouvez être malades,
Car la raison n’est pas valable,
Pour quitter le trottoir
Ou un lugubre dortoir,
Vous que seule la mort peut délivrer
Après avoir dû tout accepter.
Honte à vous les notables
Qui n’avez appliqué que des peines passables
A tous ceux qui, j’insiste,
Sont des salauds de récidivistes.
Honte à vous les politiques
Allant jusqu ‘à oublier toute éthique
En laissant courir les rebelles,
Ensemble, vous vous êtes moqués d’elles
Car sur ce sol maudit
Qui se souviendra
D’Anna ou de Sandra
Arrivées tout droit de Slovaquie ?
Et de leur dernier sourire,
Juste avant de partir,
Qui en gardera le souvenir ?