C’est avec regrets et ça je vous l’assure,
Que le printemps a dû s’effacer pour un temps
Devant ce général, en retraite, pourtant,
Mais qui n’avais pas eu son quota de gelures.
Il nous envoie la neige, sa cavalerie légère
Le gel est à la traîne et pour peu qu’il s’essouffle
Nous n’aurons pas, oh joie, à ressortir les moufles.
Nous ne sommes vraiment pas nostalgiques des congères.
Le soleil, malheureux de s’être fait doubler
De n’avoir su garder le printemps son ami
De n’avoir maintenu ce général au lit
Tout au fond d’un nuage se cache pour bouder.
Et la nature inquiète qui montre ses bourgeons
Craint en effet d’avoir, à payer le prix fort,
Si général hiver, non content d’être à tord
Revenu, effronté, s’installe pour de bon.