J’étais neige, à tes rayons je fondis ;
La terre me but ; brouillard d’esprit,
Je remonte vers le soleil.
Beaucoup de ses images s’inspirent de la nature.
Notre mort, c’est nos noces avec l’éternité "
(Rûmî)
La brise s’éveille
S’étire
Et d’un long soupir
Gonfle les voiles de l’aube
Un chœur d’oiseaux s’élève
Trilles sublimes
Bénissant la rosée
Sur les lèvres des fleurs
C’est la première note magique
Composée la nuit
Que chante le jour
Le soleil en refrain
La fredonne aux cimes enneigées
Scintillantes vers la vallée
Qui en berce le saule
Avec des larmes de joie
En alimente le ruisseau
Qui en caresse
Les petits cailloux
Dormant dans son lit
La rivière prend la relève
Et l’annonce aux vagues de l’océan
Qui la murmure aux cétacés
Ceux ci la font résonner
Vers les fond immergés
La roche dans les abysses
En frémit
Et la répercute vers ses cimes
La brise marine la capte
Et la confie au peuple ailé
Qui la transmet aux nuages
La rosée gorgée de parfum des fleurs
La recueille à nouveau
Et la chante à tous les vents
Qui la sèment dans l’immense étendue
De l’éternité.
Puissé-je recevoir ce don
Et ne jamais cesser de naitre
Puissé-je renaitre comme ce chant
A chaque inspiration
A chaque expiration
A chaque souffle de vie
M’abreuver à cette source d’émerveillements
Intarissable
Et croire innocemment
Comme le font les vrais enfants
Ceux qui ne vieillissent jamais
Que tout est possible
Que chaque instant
Est un refrain nouveau
Et qu’à tout moment
Je pourrais tout recommencer
Dans le bonheur le plus intense
Que nul autre ne peut surpasser
Sinon celui de l’ame
Lorsqu’elle embrasse Dieu.