Est-il long le chemin menant à la sagesse
Quand la jeunesse au cœur ne songe qu’à l’ivresse ?
Combien d’heures faut-il pour mesurer le temps
Entre le premier cri et le dernier soupir ?
Est-ce si important de compter l’éphémère ?
Que nous soyons étoile ou grain de poussière
Notre temps est compté. Que ce verbe est lassant !
Faut-il compter aussi les marches du désir ?
On compte et on recompte on compte et on décompte
Et au bout du compte connaîtrons-nous la honte
D’avoir perdu la vie en calculs trop savants
Au lieu de profiter du plus petit plaisir ?
Je ne veux pas mourir le cœur ridé par l’âge
Ni compter les bougies qui me disent "Sois sage"
Je veux vivre et je vis la vie à prix coûtant
Avec ses hauts de joie et ses bas à souffrir.