J’entends autour de moi les regrets évoqués
Par des gens que ma foi je pensais bien heureux
Alors qu’en vérité se cachaient au fond d’eux
Des rêves de jeunesse souvent inexaucés.
Blanchis sous le harnois de quelque dur métier
Dans un petit village, une ville ou banlieue,
Ils ont usé leur vie jusqu’à en être vieux
Avec toujours au cœur un rêve refoulé.
Votre humble serviteur lui ne se souvient guère
D’avoir jamais rêvé en ces temps d’après guerre
De châteaux en Espagne ou pays de cocagne
D’où sans doute le fait qu’il ne regrette rien…
Face à ces vies frustrées faut-il que je me plaigne
De celle pleine et belle que m’offrit le Destin ?
Juin 2008