Quand les gens de la ville viennent aux bains de mer
Planter leurs parasols dans mon vieil univers
De sables et de dunes,
A quelques encablures de la première terre,
Je rejoins mon îlot, un rocher solitaire,
Où nul ne m’importune.
Le cul dans les bruyères, humant l’air estival,
Loin de l’agitation du rush dominical,
Je songe à Robinson
Qui lui, le malheureux, tout au contraire de moi,
Aurait, privé de foule, donné n’importe quoi
Pour quitter sa prison.
Comme quoi, bien souvent, circonstances font loi
Prenant alors le pas sur liberté de choix,
Pour moi bien plus aisé
Que pour ce Crusoé qui n’eût que Vendredi,
Alors que pour ma part j’ai tous les jours en i…
Loisir de converser !
Juin 2008