Le soir se couche à l’ombre des choses
et s’apprête au vermeil,
calme, l’eau vierge polit l’ongle des pierres.
Aux confins du sommeil, l’enfant rêve
et ses yeux goulûment
se fixent sur l’eau vive,
la désirent et se penchent
et, descendant sous l’horizon des cils,
éclatent en flammèches.
Le visage a flambé un moment, s’est éteint :
nuit de l’Homme, le sang noircit
comme un tronc d’arbre sec consumé d’idéal,
et l’eau douce amoncelle un monde de caresses.