Le corps de mon amour est d’une chair étrange
qui ne peut survivre aux désirs du matin,
j’avais cru le saisir en cette nuit complice
dans l’espoir conforté d’un réveil assouvi
garant d’une promesse enfin transfigurée,
mais le corps de l’amour n’est qu’un esprit pervers
qui déchante à l’appel d’un élan trop humain...
Aurais-je enfin compris que le songe est raison
et qu’au lieu de vouloir une impossible étreinte
je ne conteste plus la joie qui m’est offerte
dans le chaste baiser d’une lèvre endormie...