Dans l’épaisse forêt bordant VillafrancaErre le souvenir d’ombres fantomatiques.Soudain une église, sévère et hiératique,Surgit en contrebas des Montes de Oca.Eclatant de blancheur sous le soleil d’automne,L’édifice repose, pas un bruit ne résonne,Cette église de paix me semble une oasisOù la terre et le ciel en silence s’unissent.En son chœur un gisant finement ouvragéReprésente Saint Jean, mains jointes, allongéMais son corps est plus loin, en un lieu dépouilléDevant lequel médite un homme agenouillé.Dans le temple se cache une crypte sous terreOù dort l’onde glacée d’un sombre baptistère.Dans l’épaisse pénombre au bord de la piscine,Brille l’escarboucle, au front de Mélusine ...Sous le miroir de l’eau, se distingue une dalle.Sur cet autel de pierre aux couleurs sépulcrales,Un visage est tracé, accablé de stupeur.Est ce Merlin captif ou quelqu’autre enchanteur ?Jean était bâtisseur, il construisait des ponts,Logroño, Najera ont conservé son nom,Je le crois compagnon, un grand parmi les jacquesUn maître architecte, sur la voie de Saint Jacques.Je vois la patte d’oie cousue sur la tuniquePalpiter sous la croix du Saint très catholique.
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Saint Jean de Ortega
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24e jour