Sans Toi,
TOi ! TOi !
Sur la grève espérance, j’ai cru te voir déambuler
Une image floue comme en pointillés se dessinait
Lentement tout d’abord
Puis de plus en plus vite
Tu courrais à en perdre haleine
Et moi je te souriais
Tes pieds dans le sable, rien d’autre ne comptait
Toi et moi seulement.
Comme en suspend le temps en arrêt
Sur ce bonheur qu’à jamais j’allais regretter
Il n’en reste que cette image en ma tête imprimée
Gravée comme la plus belle des pièces d’un musée
Personne ne pourra s’en emparer – jamais – jamais
Non. Tout toi, tout ton être, même ton odeur ; tout te dis-je, tout est en moi dans ma
Tête
Merveilleux sarcophage pour ton image déifiée
Le seul qui vaille que je vive
Gardien de ce temple mémoire
Ah ! Ma chère, que je t’ai donc aimé !
Et maintenant tu cours toujours
Mais ce n’est plus moi à tes côtés
Cet autre que je ne connais pas, je le hais déjà
Non d’exister mais parce que son existence annihile la mienne
Il n’y a rien qui vaille un amour à jamais perdu
Le cœur saigne.
Le doux remord
Adieu donc.
Comment pourrais-je te dire que je t’aime toujours
Je sombre de plus en plus
Il y a danger
Un point de non-retourr
Que je sais proche.
Mort
Voilà ce que je suis
Sans
Toi
! -
Noël F.