J’avais fière allure,
Dans les forêts montagneuses,
Offrant mon abri contre la froidure,
Aux oiseaux des cimes neigeuses.
L’été,mon ombre fraîche et verte,
Apportait un baume aux morsures du soleil.
L’hiver,couvert de neige,mousse offerte,
Je protégeais le chamois dans son sommeil.
Aujourd’hui,le pied dans un baquet,
Perdant mes aiguilles,de sécheresse et de chaleur,
Je porte des guirlandes et des paquets,
Clignotant de partout avec bonheur.
Ma fin est proche,quoiqu’en beauté,
Je ne ressemble plus à rien.
Bientôt,je m’en irai,désenchanté,
Vers le pays éternel des sapins.
J’aurais été utile,tout compte fait,
A réunir la famille,une fois par an,
Pour des bonheurs en souhaits,
Habillé de fête,resplendissant.