Je rêvais, l’autre soir, au flanc doré des sables,
et toutes mes pensées avaient formes vagues :
la mer m’avait reçu, douce d’un tendre accueil,
et mon cœur était lige en ses caresses almes.
Comme j’avais pris pied sur la plage torride,
j’eus désir de chercher sous l’aile des pinèdes,
un terrestre refuge à quelques pas de l’onde...
C’est alors que j’ai su la nature de l’Homme,
être de terre et d’eau, issus des océans,
fils de l’aube fangeuse et du périophtalme,
arpenteur de vallons et peseur de marées.
L’épaule humide encore de sa joie sous-marine,
et retrouvant la paix sous le dais végétal,
par le sel, par le sang, j’assumais pleinement,
la double liberté de l’Homme terraqué !