Je te crains et t’espère à la fois.
Je te fuis et te recherche.
Tu es ma compagne quelques fois,
Mais ma douleur, quand le vide me tend sa perche.
Il n’est pas si aisé de vivre avec toi.
Ton exigence est implacable.
Tu sais me soigner parfois,
Quand la société me fait rompre un cable.
Mais tu veux m’enfermer
Dans ton égoisme de dictateur.
Ta jalousie ne peut que confirmer
Ton manque de goût pour l’humaine chaleur.
Il faut pourtant me résigner,
Tu es mon mal incontournable.
Toi seul me connaît
Dans mes secrets inimitables.
Je t’adore et je te hais,
Voilà le difficile dilemme.
Tout serait pourtant parfait,
Si tu refusais que je t’aime.
Claude Dupouy