L’hirondelle a quitté son nid de tendre mousse.
Le mâle en vain cherchait, cœur battant, tristement,
Avec des cris plaintifs, frôlant le lac dormant,
Cependant que là-haut riait la lune rousse.
Il ne veut pas y croire ! Et chaque cri qu’il pousse
S’adresse au monde entier. Son appel véhément
Supplie l’aigle et le ciel de rendre à son amant
Celle qu’il a choisie, la femelle si douce !
Il a crié longtemps, à perdre la raison..
Puis il est retourné au creux des frondaisons
En survolant le lac et le bois de Valrose
Alors l’oiselle grise, haussant son cou tendu
Ebouriffa son aile avec son bec pointu...
Puis sortit du sous bois.. pour suivre un flamant rose.