La pourpre, les hérauts, les honneurs, les fanfares
Ne seront pas pour nous, pauvres gens rimailleurs,
Engeance sans talent, minables orpailleurs,
Même pas suffisants pour le quai d’une gare !!
Nous ne figurerons jamais au catalogue
Où l’on inscrit les grands de trés haute lignée.
Nous n’aurons pas non plus la voix si renommée
Des médias trompettant leurs furtifs décalogues.
Eh bien, tant pis pour eux !! Nous irons rechercher
Sans l’ombre d’un regret- l’ombre du vieux clocher,
Notre sol, notre pré, nos cieux, notre ruisseau..
Et là, seuls, mais heureux, loin des fifres d’enfer,
Nous pourrons déclamer et chanter aux oiseaux
Nos amours, nos soucis, nos plaisirs... et nos vers !