De l’Adrar à l’Aïr, de pâture en rezzou,
Nomade pastoral tu fus homme de guerre
Quand l’altier méhari que tu montais naguère
Te menait du pillage à l’esclave bouzou.
Des plateaux du Hoggar aux gorges d’Aozou,
De l’épique aventure il ne reste, Berbère,
Que l’ombre du passé d’un peuple libertaire
Vaincu par un destin auquel tu te résous.
Tu n’as plus aujourd’hui de longue caravane
Que celle d’azalaï passant Araouane,
Deux cents chameaux de bât sur la piste du sel.
Du targui de légende aux mille échauffourées
Que seras-tu demain aux portes du Sahel ?
Il est fini le temps des grandes méharées…
Décembre 2009