09/07/2004
D’un cœur d’incertitudes noires comme un puits
Irradient des lueurs coulant au ralenti.
On en voit le trajet se fondant dans la toile
Tornade de matière qui figure une voile.
Dans la tempête grise et bruinée de flocons
Un mat aigu vascille, équerre miraculée
Entre deux sabliers qui barrent l’horizon
Point de fuite des eaux à la terre mélées.
On croirait que la mer va sortir du tableau,
On croirait meme entendre crier le navire
Dans ce tourbillon fou d’un hiver qui aspire
Les vapeurs de la ville, les cinglances du vent.
La spirale d’embruns agit comme un aimant
Et le regard se perd dans le port noyé d’eau.