« Etre poète, c’est avoir de l’appétit pour un malaise »
René Char
Des bœufs prennent les bus,
Sans cornes ni trompettes,
Et des maris cocus
Aux cornes en trompette
Les bœufs vont à l’usine,
Abattoir de leurs jours,
Et l’on sonne mâtine
Aux églises alentour.
Les vaches sont à table,
Ruminant le passé
Aux mangeoires d’étables
Sans étoile allumée.
Mesure au pas du vent
La longueur des troupeaux
Coulant leur vie devant
Des mirages d’appeaux.
5 mai 2007