Adieu écriture...
Lueur vacillante
Crépusculaire agonie
L’onde retrouve sa profondeur
L’intense sensibilité
L’oiseau son nid délaissé
Perché quelque part
Dans les remparts du silence
Le crissement épouse
Le froissement des pages jaunies
Tout sent l’orphelinat
La naphtaline de l’oubli
Je sombre les yeux ouverts
Dans l’hilarité complexe...
De mon souffle entrecoupé
S’allie l’haleine de la moisissure
D’une chambre refuge de la nuit
J’entends un imperceptible écho
Une voix feutrée
Qui monte en crescendo
De la gestation des écrits
Des débris d’une mémoire aveugle
Le verre de cristal s’est brisé
En des milliers de soleils éteints
Et une lune rebelle en somnolence
En pleine dérision
Décide de lever l’ancre
Ou de lever le reste de voile
D’entamer une de ses belles sérénades
De la fugitive éclaircie
d’autres voix s’articulent
Chantent une complainte de l’unisson
Le retour... de l’enfant prodige
La résurrection de la flamme
De la sève longtemps endormie
Et la plante rabougrie
Dans une terre aride
Humectée des larmes des années
Vient d’éclore...
La plume retrouve enfin sa chevauchée
Mes doigts retrouvent l’agilité des rênes
Et je note cette nouvelle escapade
Que... l’adieu à l’écriture
N’est qu’un simple passage
Entre les deux rives
De mes antagonistes... pensées