Tu me dis le silence
La parole oubliée
Les aurores brûlées
Sur l’orange sans peau
Et la fureur
Des eaux
J’aime le cri du loup derrière ses barreaux
Le chant de ses yeux d’or que la poussière aspire
Et voltige en rayons secrêts et longues spires
J’aime les grands cailloux perdus
Dans l’océan
Et leur crâne tout nus
Vigie sans illusions, sans phare, sans lumière
J’aime la voix cachée dans les plis de la pierre.
Dis... Quand me diras- tu
L’errance de l’éther ?
Un vent taire
Dans le vert
Des forets je me sens vibrations
Feuille et goutte épousées, bulle
Au -dessus de l’eau,
Danseuse funambule
Sur la corde tendue aux senteurs de ma peau
Dis... Quand me diras-tu
Cette porte rêvée
Entre le bas le haut,
La raison la folie,
Quand
Dans sa nudité pure diras-tu l’uni ?
Un vent taire.
J’ai une envie de feu, de blizzard et de formes
Où enfoncer mes mains
Tu me dis le silence
Est-ce le piège ultime ?
J’ai envie de ce noir surgissant des tanières
Emportant avec lui textures et parfums
Les posant sur mes lèvres
J’ai envie de mes rêves
Et de boire les tiens
Sans jamais m’arrêter
Me dis-tu que le vide, l’absence,
Sont au cœur
De tout ce qui se crée ?
Tu me dis le silence
Raconte-moi le mot
Qui dira
Le vent tu.