Une houle de branches
une tempête blanche
un nuage, une avalanche
tout est blanc
la forêt s’efface
j’ai perdu sa trace.
La bise glacée arrache des langues blanches
et la colline se transforme en dents de scie.
Dans un Sahara gelé
où le vent a tout effacé
la neige danse
devant mes yeux aveuglés
et la poudre dense
étouffe les cris effrayés.
Je suis sur une lune blanche
pas âme qui vive
elles sont toutes congelées
enfouies en hibernation
et mon souffle court
ne peut percer la glace.
Je suis une âme blanche
j’attends de fondre enfin
pour ensemble écrire
une nouvelle page
sur une terre vierge.
15 février 2005