Vertige bleu vertige
Océanide
Et cet auburn oxyde
Glissant du front ridé de caillouteux vestiges
Sont-ce des crocs géants ou d’antiques racines
Dans le sol figées ?
Le tronc a disparu sous un ciel affligé
Les sentinelles dorment à l’ombre des ruines.
Est-il enfui le temps
Ou faut-il, moribond,
Accepter le désert et ses vents vagabonds ?
Couteau entre les dents ils tracent les silences
Rythment le nu
Consument tout désir
Vertige bleu vertige
Océanide
Seule l’innocence sait ce que cachent et morcèlent les ombres.
Seuls ses doigts
Qui ne sont griffes
Peuvent avec douceur
Soulever le langage humide de la Terre
Et réveiller les vierges
Et lumineuses fraicheurs.