Il est impardonnable
Ce voleur de vies,
Lui qui se croyait autant capable
Qu’il pouvait avoir de mépris.
Il avait pourtant promis
De se conduire en responsable,
Celui qui les a conduits
Et a commis l’irréparable.
Pensait-il aux pleurs des mères
Plongées dans tant de tristesse
Quand encore hier
Tout n’était qu’allégresse ?
Pensait-il aux pleurs des pères
Tant fiers de leurs petits
Comme eux naguère
En embrassant la vie ?
Fonçant un volant dans les mains,
Complètement irréfléchi,
Fonçant vers le destin tragique,
Celui du vol de quatre vies.
Ne pleurons pas sur lui,
Ne le méprisons pas non plus,
Refusons sa conduite
Celle qui trop souvent tue.
Pleurons nos enfants
Méprisons nos politiques
Refusons que dans cent ans
Continuent ces destins tragiques.
A tous les hommes de loi
J’adresse ces quelques lignes
Avant que le peuple élève la voix
Contre une attitude indigne.
A quand l’honneur des sentiments,
Contre la puissance et l’argent ?
A quand le respect des lois
Contre le profit pour soi ?
Qui sera le dirigeant
Aimant lui aussi les enfants,
Capable de faire respecter
La loi pour la sécurité ?