à propos d’humilité

Mon cœur m’a dit :"je veux savoir,
Je veux connaitre,instruis-moi,
Toi qui sait tout",
Je lui ai repondu :
Saches,cher cœur,
Que tu es une partie de moi,
Que je connais tous tes recoins,
Tous tes replis les plus intimes,
Tous tes secrets les plus infimes,
Cher cœur,
Tant que monteront vers moi,
Tes relents putrides de fausse fierté,
Tes brumes opaques d’égoisme,
Tes éclairs dévastateurs de colère,
Tes laves brûlantes de jalousie,
Tu en es indigne,
Cher cœur,
La connaissance est comme l’eau,
Qui se trouve toujours à un niveau très bas,
Pour boire,il faut s’abaisser,
Saurais tu courber ton échine,
Rendue rigide par la rouille,
De tes sentiments pérfides,
Afin de t’abreuver à cette source ?
Aurais tu le courage,
D’être serviteur d’un roi bon et juste,
Au lieu d’être toi même,
Un roi déspote et cruel ?
Aurais tu enfin l’HUMILITE,
De déscendre de ton piédéstal mirifique,
Et devenir ce que tu es,en réalité,
Poussière ?
Cher cœur,
Il est rapporté dans une ancienne tradition,
Que dans des mers lointaines,
A la saison des pluies,
Remontent vers la surface de l’océan,
Des huitres pérlières,
S’ouvrent,
Recueillent quelques gouttes de pluie,
Se referment,
Et regagnent les profondeurs,
La goutte d’eau ainsi recueillie,
Réalisant sa présence dans l’immensité,
Du grand bleu,
Par HUMILITE,
Devient pèrle pure,
Pèrle rare,
D’une beauté unique,
Oui,mon ami,uniqueament par HUMILITE,
Elle acquiert cette noblesse,
Saches cher cœur,
Que j’ai cherché mon créateur,
Par toutes les portes,
Et il en a une infinité,tu sais,
A chacune d’elles,j’ai trouvé,
Une foule indescriptible,
A celle de la prière,
C’est inimaginable le monde qui attendait,
A celle de l’aumône,
Une immense foule poireautait,
A celle du jeûne,
Idem,une queue qui n’en finissait pas,
J’ai cru que jamais je ne le verrai,
Puis je suis allé voir celle de l’HUMILITE,
Je suis rentré immediatement,
Car il n’y avait personne,
Voilà,cher cœur,
Le tribut qu’il faut payer,
Pour connaitre,
On te jalousera toutes les autres richesses,
Tous les autres bienfaits,
La seule richesse qui ne fait pas de jaloux,
Ni ne suscite l’envie,
Et qui fait de toi un seigneur,
Dans les deux mondes,
C’est l’HUMILITE.