Dans le soir immobile...
Il est des évasions qui dépouillent le trouble
Et déchirent le bruit du balancier bavard
Où trépasse le temps que le silence double ;
Alors, la clameur court après le corbillard.
Quand reviennent les cris en de bruyants tumultes
Au mépris de la paix qui mérite son dû
Et reçoit en retour malices et insultes,
Enfermez la folie d’un monde révolu.
Les larmes retenues sur le fil des paupières
S’apeurent du soupir qui dompterait le sort
Abandonnant aux joues le fluide des œillères
En un flot permanent au sel de l’inconfort.
Il n’est bonheur plus pur que le soir immobile ;
Pas un souffle mauvais ne vient gâter l’instant,
Et dans l’air endormi, le mal indélébile
Fige l’âme et le cœur dans leur déchaînement.
© avril 2019
"Dans ma bulle"