Un loup de satin noir...
A l’heure du couchant, quand se tait la rumeur
Emportant au tombeau le bruit et la fureur
D’étranges pèlerins en capes et ferrailles,
Chaque jour adoubés chevaliers des murailles,
Si l’oreille tendez et l’oeil ouvert gardez,
De divins frôlements et chuchotis oyez
Les remparts, pailletés de lunes baladines
Et de mystéri-eux, s’égaient d’ombres lutines.
De dentelles vêtues, un loup de satin noir
Sur des yeux maquillés à l’outrage du soir,
Les belles de la nuit, à l’élégant murmure,
Éveillent vos démons aux joies de la luxure.
A l’heure du couchant, s’éteignent les flambeaux,
Les cœurs frôlent les corps ; quittez vos oripeaux,
Montez au paradis, succombez aux délices
De l’amour clandestin et partages complices.
© Février 2017