Allant au hasard
des peintures abstraites
je tombe et tombe
en amour tout plein sur elle
cette singulière aux cheveux roux
qui parle en secret
Abstraction folle parmi les signes
je mesure la grandeur de sa robe
que j’imagine fraiche au possible
comme la mer
Dans la courbe inclinée au centre
une foule de danses nues
appelle des formes gracieuses
Comme je déambule
j’entends le chant d’un moineau
venu se poser sur les sièges
où les visiteurs du jour espèrent
voler au plus haut
Bientôt
le marbre de la chair
éclaire des sculptures presque anonymes
Je me souviens du Louvre
et ne suis pas déçue par le cours
de ce modeste palais
Un jour
nous raconterons des aventures
de notre année 2000 ou 2016
où le bleu de notre ciel aura son corps
Et les lignes
aussi abstraites que figuratives
porteront le goût de notre fête